Son histoire

HISTOIRE

Cette localité avant la conquête romaine est la capitale de la tribu gauloise des Viromandui. Mais comme le montre la découverte d´un atelier de taille de bifaces, la présence humaine est avérée depuis la préhistoire.

Un millénaire avant J.-C. des Celtes venus d´Allemagne du Nord, de la presqu´île danoise et des côtes  extrêmes de la Mer du Nord occupent l´Europe. Des tribus transrhénanes associées sous le nom de belges s´installent le long de la Somme, de l´Oise, de l´Aisne. Ils prendront le nom de Galates, que les romains appelleront les Galli, les gaulois.

A Vermand, un oppidum central dont l´origine remonterait avant J.-C. permettait aux populations de s´abriter avec biens et troupeaux, lors des invasions. Celui s´arcboutait sur les rives de l´Omignon et était défendu côté plaine par une levée de terre et des fossés. Vermand est la capitale des Viromandui.

En -57, devant la conspiration de ces tribus du nord de la France, les Belges, César intervient avec plusieurs légions pour les soumettre. L´affrontement avec les guerriers Viromandui a lieu sur les rives de la Sambre. C´est la défaite pour les Viromandui. César occupe le pays et donc, pense-t-on, l´oppidum de Vermand.

Vermand, où ne furent trouvées que des médailles du Bas-Empire du IIIèmesiècle, au Vème siècle, siècle, connut certes alors une importante population civile, logée en dehors du camp réservé aux troupes, Villecholles, Bihécourt, Soyécourt ,  Marteville, Villevêque, Caulaincourt, Poeuilly, Fléchin, Maissemy.

Selon une hypothèse, attribuant soit aux incursions germaines sous le règne de Valérien de 253 à 260, soit à la grande invasion de 275, qui détruisit la ville

comme 70 villes de la Gaule, le reflux des survivants se fait autour de Vermand, y fixant leur administration civile, peut-être aussi la religieuse.

Suite à la propagation de la Foi chrétienne dans l´Empire romain avec son lot de martyrs, l´empereur Constantin donne la paix à l´Eglise par l´Edit de Milan en 313. Sans doute avant 342, date de la découverte du corps de St Quentin, un évêché fut créé à Vermand.

La population de Vermand même sera assez faible jusqu’au milieu du XIèmesiècle ; ses habitants dépendront de la paroisse de Misery-en-Carnois ; ils n’auront leur propre paroisse qu’en 1068.

Vers 407, les Vandales et les Goths détruisent la région.

Nous pensons qu’une population nouvelle commença de la repeupler à la fin du Vème siècle avec le royaume franc de Soissons, puis aux VIème et VIIèmesiècles avec le royaume de Neustrie défait en 637 à Tertry, village sur l’Omignon à une dizaine de kilomètres de Vermand.

Vers l´an 470, la ville de Vermand fut saccagée et renversée de fond en comble par les Huns, et saint Médard, évêque de Vermand, se relira, avec son troupeau, dans la ville au plutôt dans le château de Noyon, castrum Noviomense;  grâce à de fortes murailles de construction romaine, il échappa aux fureurs des barbares.

En 531 la ville de Vermand ne pouvant renaître de ses ruines, Noyon devient le siège de l´évêché. Alors Vermand s´efface devant l´Augusta Viromanduorum qui prend le nom de son saint martyr, St Quentin.

Une population nouvelle commença de la repeupler à la fin du Vème siècle avec le royaume franc de Soissons, puis aux VIème et VIIème siècles avec le royaume de Neustrie défait en 637 à Tertry, village sur l’Omignon à une dizaine de kilomètres de Vermand.

En 881, une grande armée normande se répand le long de la Somme. Vermand succombe.

En 1059, Herbert IV dernier comte de Vermandois lègue de nombreux biens à l´église de Vermand. Des clercs y sont affectés. Vermand n´est plus qu´un petit village.

Autour de l´an 1144, l´évêque de Noyon demande à l´ordre des Prémontrés d´envoyer quelques moines à Vermand. La seigneurie était partagée principalement entre les comtes de Vermandois, puis le roi de France, qui la céda en 1291 au chapitre de Saint-Quentin, et les évêques de Noyon.

Le Vermandois est arrivé à son apogée sous Raoul de Vermandois, qualifié Comte de Vermandois, de Valois, D´amiens, de Crépy, seigneur de Péronne et Sénéchal de France sous Louis VI le gros, mort en 1152.

Depuis sa fondation en 1144, l´abbaye Prémontré de Vermand eut à sa tête des moines réguliers et cela jusqu´en 1540. Elle resta toujours une communauté modeste de une douzaine de moines.

LA REVOLUTION

Le 2 novembre 1789, décrète que « les biens du clergé sont mis à la disposition de la Nation ». L´année 1790 marque la fin de l´abbaye Notre-Dame de Vermand et le départ des religieux.

Le concordat de 1801 restaure le culte catholique : un prêtre séculier est nommé à Vermand pour la première fois.

En 1860, l´enseignement est confié à des religieuses jusqu´en 1882, date à laquelle la majorité du conseil municipal souhaite les remplacer par des institutrices laïques.

En décembre 1905, est adoptée la loi de séparation des Eglises et de l´Etat : 281 chefs de famille de Vermand signent une pétition pour s´opposer à la loi.

LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

Lors des premières actions de la première guerre Mondiale, Vermand est dans le dispositif de défense des généraux. Rapidement l´armée allemande déborde et fait de nombreuses victimes; ce sont aussi les premiers pillages qui vont donner un avant-goût à ce qui se produira plus tard. Les allemands s´installent dans les maisons. Cette occupation durera trente mois.

Au nord est de Vermand, les allemands font construire par des prisonniers et déportés la ligne Hindenburg. Dés la fin de 1916, la population civile doit abandonner les lieux. Les habitants ne retrouveront leur village, deux ans plus tard, à l´état de ruine. En 1917, les allemands doivent se replier à partir du 15 et 16 mars : ils dynamitent les maisons et bâtiments, coupent les arbres, pillent et brulent tout.

En avril1917, les armées britanniques reprennent Vermand. Au printemps 1918, le front est enfoncé par une offensive allemande. Il faudra attendre septembre pour qu´une contre-offensive rejette l´armée allemande sur la ligne Hindenburg. Le 11 novembre l´armistice est signée.

LA SECONDE GUERRE MONDIALE

A peine remis des dégâts, suite à la déclaration de guerre à l´Allemagne pour son invasion de la Pologne, les armées allemandes occupent, la Belgique, les Pays Bas, le Luxembourg. Dés le 17 mai 1940, les Vermandois sont contraints d´évacuer. L´ennemi mettant en ouvre ses divisions de blindés enfonce rapidement le front sur la Somme. La bataille est perdue. Des figures locales s´engagent dans la résistance. Le 2 septembre 1944, Vermand est libéré.

VILLECHOLLES

Villecholes est un hameau de Vermand en allant vers Maissemy.

L´origine de ce nom vient de la présence romaine sur le camp de Vermand : Villecholia, Villa Solès, Villa Scholorum, Villa Icholoe, Villecholle, Villecole : tels sont les noms que l´on retrouve dans les chartes anciennes.

Avant la Révolution, Villecholles était un fief important avec comme seigneurs en 1225 Roger de Villecholles, en 1280 Raoul Moutarde, écuyer.

Une partie de la Seigneurie a appartenu longtemps au chapitre de St Quentin, tandis que le reste appartenait à la paroisse de Maissemy.

A l´est du village près de la route St Quentin Vermand, on peut apercevoir les restes d´un moulin à vent qui était encore en activité en 1840.